Mardi matin, mon réveil a sonné à 7h00. Je devais me préparer pour aller à l’hôpital pour ma sixième intervention. Deniz, mon collègue kurde, m'a accompagné. Nous sommes arrivés à l’hôpital à 9h30. Après quelques formalités administratives, on m'a conduit dans ma chambre. Cette fois, je n’ai pas eu ma chance habituelle : je suis dans une chambre double, bien que le deuxième lit soit encore vide.
Je m'installe, et vers 11h00, je rencontre l'anesthésiste pour discuter de la procédure. Il m'explique que j’aurai une anesthésie péridurale et, une fois en salle d’opération, je recevrai du Propofol pour dormir (c’est une option ; certains patients préfèrent rester conscients pendant l'opération, mais pas moi !). On vient me chercher vers 12h00, direction l’anesthésie. Une infirmière me pose une perfusion, puis m’injecte deux produits pour stabiliser ma pression sanguine et mon rythme cardiaque. Une fois tout bien stable, l’anesthésiste me fait une infiltration dorsale, et quelques instants plus tard, je ne sens plus rien du bassin jusqu’aux orteils.
Une équipe d'infirmiers me stabilise confortablement sur la table d’opération. On me pousse ensuite dans la salle où je retrouve mon chirurgien, la cheffe de service, et une assistante. Tout le monde me confirme que l’équipe est en forme ! Il fait toujours froid dans les salles d’opération, mais je suis enveloppé dans des couvertures chauffantes et bien installé avec des coussins pour plus de confort. Je vois que le liquide blanc coule dans la perfusion, signe que l'on vient de m’injecter le fameux Propofol. Et je rejoins le monde des rêves.
Près de trois heures plus tard, je me réveille toujours en salle d’opération. On m’informe que tout s’est déroulé comme prévu. Ce qui m'étonne toujours, c'est qu'une fois le produit injecté pour me réveiller, on se sent instantanément là, pleinement conscient. Je quitte la salle pour rejoindre la salle de réveil. On m’offre à boire et des sticks salés – je n’avais pas mangé depuis lundi soir et je commençais à avoir faim. Environ une heure plus tard, je retrouve la sensation dans mes jambes et je peux bouger mes orteils. Il est alors temps de regagner ma chambre, où on me sert vers 20h00 un copieux repas.
On me donne ensuite un cocktail d'infusions : anti-douleurs, anti-inflammatoires, antibiotiques, etc. La nuit n’est pas de tout repos, car ma jambe est immobilisée et je ne peux pas bouger dans mon lit. À 1h00, on me fait une injection contre les thromboses, et à 5h30, on me prélève du sang.
À 7h30, l’assistante du chirurgien (qui est aujourd'hui à un congrès à Bruxelles) vient aux nouvelles. Elle m’informe que je vais recevoir un nouveau plâtre, et que la physiothérapeute viendra me voir. Après le petit déjeuner, je retrouve la personne en charge des plâtres. Nous nous connaissons bien et avons une bonne discussion. De retour dans ma chambre, je fais ma toilette avec l’aide d’un infirmier.
Vers 11h00, Deniz arrive avec un bouquet de fleurs avant d’aller au travail. Peu de temps après, son oncle Mussa me rend également visite. C'est très gentil de leur part ! Entre-temps, un deuxième patient a rejoint la chambre ; il doit subir une opération de la hanche.
La physiothérapeute m’apporte mon scooter, que j’avais déjà utilisé lors des précédentes interventions. Nous faisons également quelques pas avec les béquilles dans le couloir. Tout se passe bien !
Cette première journée post-opératoire touche à sa fin. J’écris ce blog depuis le lounge de l’hôpital, et je vais bientôt regagner ma chambre et mon lit.
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