Mardi dernier, réveil à 6h00 pour mon dernier cocktail d’antibiotiques par voie intraveineuse. Petit-déjeuner, puis vers 7h30, mes trois médecins et une infirmière sont venus pour changer le pansement sur ma cicatrice. La cicatrice est sèche et les points de suture sont « beaux ». L’assistante du chirurgien, qui réalise les sutures, attache une grande importance à l’aspect de la cicatrice. Elle mentionne toujours que c’est le seul signe extérieur de l’intervention et que, si la cicatrice n’est pas belle, le patient peut douter de la qualité de l’intervention dans le corps.
Une infirmière et une assistante viennent ensuite pour enlever le cathéter central au niveau de la gorge. Celui-ci est fixé par un point de suture pour le maintenir en place. Première étape : retirer le point de suture, puis extraire le cathéter, long de 17 cm. Cela saigne passablement, mais après une compression, le saignement s’arrête, et on applique un pansement. L’opération est terminée, sans douleur.
Après une douche, je fais mes bagages. On me fournit la liste des médicaments à prendre et de quoi changer le pansement moi-même. Je prends congé du personnel qui était très bienveillant et professionnel. Ensuite, on m’accompagne à la réception de l’hôpital, où je commande un taxi. En route, nous faisons un arrêt à la pharmacie de mon quartier. Depuis le changement de propriétaire, la qualité a baissé : le personnel n’est pas intéressé et manque d’empathie. Bien sûr, ils n’ont pas les médicaments en stock. Je dois prendre 6 comprimés d’antibiotiques par jour pendant environ 12 semaines, donc une grande quantité ! En plus, il y a des antalgiques, des anti-inflammatoires, des anticoagulants, etc. Après de longues négociations, la pharmacie accepte finalement de livrer les médicaments à domicile, vu que ni moi ni ma mère ne sommes mobiles. Ils viennent de me vendre pour plus de 1200 CHF de médicaments ; c’est la moindre des choses…
Le taxi poursuit sa route, et nous arrivons chez ma mère. De la rue à la porte d’entrée, il y a des marches que je monte avec mes béquilles. Puis, pour accéder à ma chambre, je monte encore des marches, car elle se situe au premier étage. Je m’installe, car je resterai ici jusqu’à mi-fin novembre, le temps que mon appartement soit terminé.
Cette maison appartenait à mes grands-parents, et j’y venais souvent quand j’étais petit. J’en garde plein de bons souvenirs. Lorsque mes parents ont repris la maison, je vivais aux États-Unis, donc je n’y ai jamais habité avec eux. Cependant, j’ai une chambre ici, que j’utilisais lors de mes retours en Suisse pour des vacances ou des voyages d’affaires avec mon employeur suisse, puisque je travaillais dans la succursale à New York. C’est une drôle d’impression de revenir ici et de vivre avec ma mère après toutes ces années. Inutile de dire qu’elle prend bien soin de moi et ceci a 94 ans.
Les antibiotiques ont un effet somnifère, et je suis allongé la plupart de la journée. Je dois également éviter de charger ma jambe, donc rester allongé est la meilleure option. Je m’occupe comme je peux. J’ai eu un long texte à corriger pour mon ancien employeur, cela me donne une activité. Un collègue motard de Zurich viendra me rendre visite mardi, et mercredi, je retourne voir mon chirurgien. Il enlèvera les points de suture, changera le pansement, et me fera un nouveau plâtre.
Ce matin, j’ai changé le pansement. Il était sec et non enflammé. Le faire soi-même n’est pas simple, il me manque une main ! Mais finalement, ça va. Quand je serai de retour dans mon appartement, Deniz pourra m’aider, il a l’habitude de ce genre de travaux.
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